L’économie « solidaire » et « relocalisée » comme construction d’un capital social de proximité

Le cas des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP)

Fabrice Ripoll, 2010

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Resumo :

En France depuis 2001 se multiplient les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) dont la vocation première explicite est de développer des échanges économiques à la fois « solidaires » et « relocalisés » entre des collectifs de consommateurs et des producteurs « locaux » pour la fourniture régulière (hebdomadaire, mensuelle…) d’un « panier » ou « colis » de produits de leur cru (légumes, viande, pain, œufs, produits laitiers…), le plus souvent en « agriculture biologique ». En se fondant sur une enquête de terrain, cet article développe l’hypothèse que ces AMAP sont un lieu et un moyen de mobilisation mais aussi de production de capital social (au sens de P. Bourdieu) au service de ces petits producteurs – un capital qu’on pourrait dire « de proximité » si ce n’est « d’autochtonie » pour souligner l’importance de la faible distance physique entre leurs membres. Ce faisant, il discute le rejet de la définition bourdieusienne du capital social par certains analystes des associations et en particulier de « l’économie solidaire ».

Fontes :

Regards Sociologiques, n°40, Mobilité/autochtonie : sur la dimension spatiale des ressources sociales (2010), pp. 59-75