S!lence, explorateur d’alternatives

La revue S!lence est publiée depuis 1982. Elle se veut un lien entre toutes celles et ceux qui pensent qu’aujourd’hui il est possible de vivre autrement sans accepter ce que les médias et le pouvoir nous présentent comme une fatalité.

Ecologie

Pour nous, ce sont les relations harmonieuses et respectueuses des humains entre eux (social) et avec la nature (environnement).

Alternatives

Dans S!lence, la parole est donnée à celles et ceux qui expérimentent des modes de vie écologiques, non-violents.

Non-violence

Le rejet des dominations et des violences…mais sans passivité est pour nous une bonne base politique.

Dans nos pages, pas de théorie sans exemples, pas de pratiques sans regard critique, pas de critique sans pistes positives. S!lence offre un lien entre ceux qui se demandent comment agir autrement et ceux qui expérimentent déjà. C’est aussi une revue participative dans laquelle les lecteurs-trices sont invités à s’impliquer.

 

 

 

 

De la circulation des idées écologistes

Les quelques tentatives de revues grand public se sont soldées jusqu’à maintenant par des trous financiers importants et des faillites. Force est de constater que la place entre la revue militante confidentielle (il en existe plusieurs centaines, mais avec les tirages d’autant plus faibles que l’informatique permet aujourd’hui à chaque association d’avoir sa publication) et la revue grand public (qui demande des budgets en millions d’euros), la place est étroite pour développer une revue indépendante.

C’est pourtant le pari que S!lence a fait depuis 1982. Un pari réussi jusqu’à maintenant avec plus de 400 numéros parus.

Contrairement à d’autres revues qui ont choisi un créneau très spécialisé pour se développer (Alternatives Santé sur la santé, Alternatives Economiques pour l’économie…), S!lence a fait le pari d’avoir une vision plus globale, qui essaie de confronter différents critères nécessaires à une alternative à la fuite en avant actuelle.

 

 

Faire des propositions alternatives

S’il existe quelques médias de contestation, l’absence d’une presse de propositions laisse le champ libre à la presse classique qui nous serine qu’il n’y a pas d’alternatives à la « pensée unique ».

L’absence d’une presse de propositions alternatives permet à ces mêmes médias toutes les censures et toutes les déformations possibles.

Tout le monde s’est un jour confronté au miroir déformant de la presse classique. Nous sommes tous victimes des images simplistes de l’écolo baba, mangeur de carottes, amis des petits oiseaux ou s’éclairant à la bougie.

La déontologie de la presse est un cache-sexe misérable : on parle du même sujet que le concurrent, avec comme objectif non plus d’informer, mais de gagner des lecteurs et donc de l’argent.

L’absence totale de presse d’investigation (avec des journalistes qui prennent des mois pour traiter un sujet à fond) est une caractéristique française qui étonne beaucoup les médias étrangers (seul le Monde Diplomatique s’approche de cette catégorie, mais avec des sujets bien classiques).

Enfin, il faut rappeler que la presse objective n’existe pas : pas plus dans les petites revues liées à un certain militantisme qu’au niveau d’une grande presse contrôlée par des actionnaires exigeants.

 

 

Nous ne prétendons pas être objectifs

Loin de l’hypocrisie de la presse traditionnelle, nous l’affirmons bien fort : nous ne sommes pas objectifs ! Nous sommes orientés car nous choisissons - comme tous les autres - les sujets que nous abordons. Nous choisissons ce qui passera sur plusieurs pages ou qui ne sera abordé qu’en quelques lignes. Enfin nous choisissons d’oublier des informations !

Cela n’enlève rien - heureusement - à la qualité du travail. Ce n’est donc pas un hasard si nous développons les mésaventures de l’énergie nucléaire : c’est parce que nous estimons que c’est l’une des menaces majeures de notre planète. C’est notre choix d’indiquer les adresses des associations, de citer les sources d’où nous avons repris une information parce que nous ne trouvons pas normal que, dans la presse classique, les articles se terminent le plus souvent sans rien qui permette au lecteur d’aller plus loin. C’est le même choix qui fait que nos textes sont libres de reproduction car l’important n’est pas pour nous de vendre de l’information mais de la faire circuler.

Cette multitude d’informations et de contacts peut vous donner le tournis. Eh bien, tant mieux, si l’adrénaline vient faire battre votre cœur, si certaines informations vous révoltent et si d’autres vous donnent des envies. Nous n’avons qu’un rêve : que les lecteurs et les lectrices de la revue deviennent des insoumis de l’actuelle société, que vous deveniez plus actifs dans votre vie, que vous ayez envie de stopper la grisaille du métro-boulot-dodo, que vous appreniez que le bonheur est à portée de la main, que la « crise » est celle des places boursières, pas celle de nos sentiments.

 

 

Pour une écologie radicale et sociale

Pour nous la question écologique est intimement liée à la question sociale. C’est la même logique matérialiste de destruction qui est à l’origine aussi bien de la déforestation que de l’exode rural, la même logique qui jette les objets après usage que celle qui jette les salariés quand on les remplace par des machines, c’est la même logique qui importe des ressources naturelles des pays du Sud que celles des marchands de sommeil qui font venir des immigrés clandestins et qui les renvoient ensuite chez eux, comme ils renvoient les déchets encombrants.

Nous ne croyons guère au jeu politicien et c’est pour cela que nous en parlons peu. Le principal intérêt que peut avoir un relais politique pour l’action des écologistes est la diffusion des idées, mais, sans mouvement social, le « politique » n’est rien et la logique électorale conduit au conformisme : pour continuer à progresser, un mouvement politique va devoir gommer sa radicalité. Et de même que les grands médias finissent tous par se ressembler, tout parti politique qui commence à avoir des représentants dans les instances classiques est amené à adopter la même culture, le même conformisme.

Alors nous croyons aux micro-projets, nous croyons aux échanges d’informations, nous croyons aux réseaux, nous préférons privilégier tout ce qui est horizontal ; c’est-à-dire sans hiérarchie, une multitude de petits groupes, à ce qui est vertical et fige dans un seul grand mouvement une nouvelle pensée unique. Comme nous l’apprennent les lois de l’écologie : plus un milieu est complexe, plus il est capable de s’adapter. Soyons donc complexes, différents, multiformes et tolérants.

Plus il y a de mouvements (dans les deux sens du terme), plus nous trouverons des solutions : énergies renouvelables, médecines douces, agriculture biologique, convivialité, entraide, temps de vivre, amour de la nature, découverte des cultures, écoles différentes… et aussi droit à l’erreur.

Il est important de développer ces attitudes multicolores car si demain nous continuons à négliger les problèmes écologiques, les conséquences sociales sont faciles à deviner : un égoïsme de plus en plus féroce des riches pour se protéger d’une majorité de gens de plus en plus pauvres. Quelques îlots de prospérité dans une masse de misère, avec des mesures très strictes pour se protéger, ce que nous propose déjà l’extrême droite qui demain peut évoluer vers un éco-fascisme des plus totalitaires.

 

 

Agir un peu pour changer beaucoup

Alors S!lence dans tout ça ? Une modeste revue peut-elle changer le monde ? Le vol d’un papillon peut provoquer une tornade à l’autre bout du monde. Pourquoi notre grain de sable mensuel ne provoquerait-il pas quelques changements ? Et quelques changements + quelques changements + …

Alors si vous aussi vous voulez participer à cet échange d’informations - parfois contradictoires - n’hésitez plus et profitez de l’abonnement découverte qui vous permet de recevoir les 6 premiers numéros pour une somme minime.