Comment se sortir du piège de la croissance?

Uwe Burka, October 2018

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Il semble que les nouvelles technologies puissent résoudre nos problèmes, et même que les voitures électriques et la 5G soient capables de sauver notre climat ! Par contre, on entend peu parler de notre système économique néolibéral et de ses défauts, à savoir la course forcée à la croissance à tout prix*, les marchés spéculatifs** omniprésents et nos comportements de consommateurs-prédateurs. Les derniers à en parler sont les partis politiques.

Aujourd’hui, nous sommes tous menés par l’argent et les circuits économiques. Ceux qui s’en sortent le mieux sont les plus cupides et les plus avares. Le goût de la possession (Mammon) s’est répandu comme des métastases dans toutes les couches de la société. Le combat de tous contre tous se répand partout; la nature même en fait les frais. En jouant toujours sur les extrêmes, les politiciens et les journalistes alimentent continuellement cette maladie. Ils dressent les uns contre les autres les gauchistes contre les bourgeois, les protecteurs de la patrie contre l’aide aux migrants, les experts du climat Co2 contre les critiques de cette science, les critiques face à la 5G et la vaccination contre les lobbies de la téléphonie mobile et pharmaceutique, les activistes pour le climat contre les contribuables craintifs, les sympathisants de l’OTAN contre les personnes qui comprennent Poutine… Et on n’en finit pas de faire la liste. Derrière toute cette agitation, les puissances néolibérales étendent leurs empires dans l’ombre. (Où deux se disputent, le troisième se réjouit).

Le système économique basé sur l’argent est devenu d’une telle évidence que tous les peuples du monde, obnubilés, baissent l’échine sous les contraintes «naturelles» imposées. Quasiment tous les acteurs majeurs – politiciens, médias, tribunaux, responsables d’administration – se cachent la tête dans le sable, et par là, deviennent complices d’un système de croyances perverses, qui démolit les gens et détruit l’environnement… sans alternatives apparemment.

Il est vrai que des esprits clairvoyants tirent la sonnette d’alarme en nommant les dérives du système néolibéral: les églises, les travailleurs sociaux, les environnementalistes et les extrémistes (de tous bords d’ailleurs) cherchent à se faire entendre. En revanche, ils n’ont pas vraiment de propositions concrètes pour changer de système. Finalement, il ne serait pas très utile de jeter en prison les 10 millions de personnes les plus riches de la planète. Cela ne résoudrait rien, puisque tout le reste de l’humanité ne saurait pas non plus comment se sortir de ce dilemme.