L’économie sociale et solidaire, un appendice ou un faux-fuyant ?

Mouvements, Sociétés, Politique, Culture, n° 19, janvier-février 2002, p. 42-49.

Jean-Marie Harribey, February 2002

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Parmi les thèmes qui prétendent renouveler le débat public en matière économique et sociale figure en bonne place celui d’un secteur de l’économie qui, selon ses promoteurs, viendrait compenser les défaillances du marché ainsi que celles de l’administration publique.

Promu sous diverses appellations assez voisines, « économie sociale et/ou solidaire », « tiers secteur », s’insérant dans une « économie plurielle », il reçut une première consécration officielle en France avec la création au printemps 2000 d’un secrétariat d’État à l’Économie solidaire. Déjà, en septembre 1998, Martine Aubry, ministre de l’Emploi et de la Solidarité, avait confié à Alain Lipietz la mission de rédiger un rapport sur « L’opportunité d’un nouveau type de société à vocation sociale ». Un consensus semble donc émerger pour compléter la palette d’intervention dans le domaine de la politique de l’emploi et de l’insertion : aux mesures déjà mises en œuvre telles que l’allégement des charges, les emplois-jeunes et la réduction du temps de travail, s’ajoute dorénavant l’encouragement à la création d’activités nécessaires pour donner à la société un « troisième pilier » à côté du marché et de l’État.

Sources :

harribey.u-bordeaux4.fr/travaux