Coopératisme et théorie des Biens Communs

Yann Maury, luglio 2013

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Compendio :

Les théoriciens du paradigme des Commons (biens communs), abordent la question du coopératisme en revisitant les travaux de Karl Polanyi, notamment sous l’angle des nouvelles « enclosures » (mise en clôtures) qui affectent à la fois les Communs naturels (la terre, l’air, l’eau douce, les océans, la vie sauvage, la biodiversité…), qui par essence même sont la propriété de tous, et les nouveaux « Communs de la connaissance » ou « creative Commons », qui correspondent à l’ensemble des informations qui peuvent être partagées librement sur INTERNET (productions coopératives telles que l’encyclopédie « Wikipedia », logiciels informatiques et fichiers musicaux mis en accès libre etc.…), par tous les usagers, détenteurs de droits, mais aussi de devoirs.

Dans ce cadre conceptuel ainsi résumé, et bien qu’ils ne figurent pas en tant qu’études de cas analysés dans ses travaux par Ostrom, il se confirme que la théorie des Communs redonne du sens à la notion de logement abordable notamment par le biais du modèle coopératif anglo-saxon renaissant des « Community Land Trusts » : organisations « non profit » (non spéculatives), qui œuvrent en GB et aux USA, en faveur d’un projet résidentiel coopératif, dont l’identité repose à la fois, sur les principes d’éco-habitat abordable et d’autogouvernement. La formule « Properties on the outside, Commons on the inside », résume au fond assez bien ce que sont les Community Land Trusts et les normes d’action qui les irriguent : mise en commun du foncier (land), partage équitable des richesses au sein du groupe (Community), respect des aspirations démocratiques selon les modalités d’une « tripartite governance » et d’une confiance réciproque (Trust).Nous allons y revenir plus loin, mais on peut d’ores et déjà observer que la théorie politique des Commons, sans remettre en cause le principe même de la propriété privée, en revisite toutefois largement les usages. De façon plus précise, ce sont les pratiques liées à la rente foncière, au traitement spéculatif de l’habitat et à la régulation démocratique, qui sont ici questionnées et revisitées par ces organisations.

Fonti :

Chaire Habitat Coopératif