Performances sociales : Une raison d’être des institutions de microfinance et pourtant encore peu mesurées. Quelques pistes.

Mondes en développement 2004/2 (no 126)

Compendio :

Historiquement, la microfinance a rencontré un succès réel comme outil d’inclusion des exclus du système bancaire classique. Dans les années 90, la marche vers la pérennisation des IMF (institutions de microfinance) a focalisé l’attention sur les questions de viabilités financière et institutionnelle. Des outils d’analyse financière ont ainsi été adaptés mais les performances sociales des IMF étaient considérées comme acquises. Pourtant, à l’heure actuelle, les bailleurs et les investisseurs éthiques demandent aux IMF de rendre des comptes : Quelle est la population réellement touchée? Comment peut-on combiner à la fois les objectifs sociaux et les objectifs de pérennité ? etc. Certaines IMF également ont l’intuition que renforcer les performances sociales peut conduire, sur le moyen terme, à renforcer leurs performances financières. L’article présente les enjeux de ces mesures, survole certaines des initiatives qui cherchent à identifier des indicateurs, avant de développer l’une d’entre elles, l’initiative sur les indicateurs de performance sociale (SPI). Cette dernière est destinée à pouvoir conduire un audit des performances sociales sur la base d’un questionnaire portant sur quatre dimensions : (1) le ciblage des pauvres et des exclus ; ( 2) l’adaptation des services et des produits à la clientèle cible ; ( 3) l’amélioration du capital social et politique des clients ; ( 4) la responsabilité sociale de l’IMF.

Fonti :

Cairn info DOI : 10.3917/med.126.0057