Quelle gouvernance des communs dans les coopératives agricoles ?

XVIe Rencontres Inter-univiversitaires de l’Economie Sociale et Solidaire - RIUESS - Montpellier, 25.27 mai 2016

Hana Zerari, mai 2016

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Résumé :

La question des communs revient au-devant de la scène de nos jours et remet en cause les deux seuls modèles « Etat et Marché » souvent mis en avant pour une gestion optimale des ressources. En se basant sur les travaux de penseurs orthodoxes tels que Garrett Hardin dans « La tragédie des communs », la nationalisation et la privatisation sont posés comme seule alternative pour éviter les dépassements.Or, Elinor Ostrom dans son ouvrage « La gouvernance des biens communs » va examiner ce qui se passe réellement dans les communs et montrer que d’autres formes de gouvernance inventent des pratiques fondées en premier lieu sur des valeurs humaines et beaucoup moins centrées sur le profit. L’organisation des structures de l’économie sociale et solidaire renvoie souvent aux principes de gouvernance des communs, bien que les liens restent encore ténus. Ceci nous pousse dans cette brève recherche à comprendre comment cette gouvernance est organisée au sein d’organisations se revendiquant de l’ESS à savoir les coopératives agricoles algériennes qui tentent de survivre dans un environnement juridique et économique de plus en plus libéral soutenu par les politiques publiques.Ces dernières ont souffert après la première réorganisation où elles sont passées du statut du droit public au statut de droit privé et se sont vu abandonner par les pouvoirs publics et ont fait face à des problématiques récurrentes souvent relevées par les chercheurs qui travaillent sur la question du secteur coopératif algérien. Nous avons donc choisi le cas de la coopérative agricole de service appelée la COOPSSEL pour comprendre comment celle-ci réussit à s’organiser dans un environnement hostile et saisir le mode de gouvernance adoptée par cette dernière.