L’économie sociale et solidaire face à la question du travail. Une comparaison Mexique-France

Thèse de doctorat en Socio‐économie du développement, EHESS. L’Atelier du Centre de recherches historiques

Reynalda Alcalde Castro, novembre 2017

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Compendio :

Pendant plusieurs décennies, les théories économiques néolibérales ont essayé de valider le principe d’un marché global en argumentant que toute activité humaine peut être mieux réalisée au sein du libre marché. Cependant, les différentes crises économiques ont montré que les inégalités se sont accentuées et qu’il n’y a pas assez d’emplois pour tout le monde. La question sociale a principalement porté sur la relation entre le revenu et le travail comme moyen de redistribuer la richesse. Un autre « monde » n’est pas seulement souhaitable mais nécessaire. Dans ce contexte, l’économie sociale et solidaire (ESS), est présentée comme un « modèle alternatif » qui fait face au néo-libéralisme. Ce modèle implique une certaine ambivalence, d’une part, le souhait de mettre au centre des préoccupations le bien-être des personnes et non pas le capital, ce qui signifie qu’il faut trouver une logique de travail différent qui soit en mesure de résister à la pression du capitalisme ; et d’autre part, être un palliatif qui contribue à résoudre, à court terme, les problèmes auxquels fait face le système en réinsérant, de diverses manières, encore et encore, les personnes qui ont été exclues du marché du travail, en se basant sur l’acceptation de la relation salariale comme accès aux droits fondamentaux. Face à cela, il y a donc lieu de se demander : quelle est la contribution de l’économie sociale et solidaire à la construction d’alternatives en relation à la question du travail ? Sur la base de cette question et à partir d’une étude des concepts et de l’histoire de l’ESS, cette recherche propose, dans un premier temps, neuf principes qui permettront de différencier l’ESS de l’économie capitaliste. Par la suite, l’étude établi cinq axes d’action liées au travail : la finance solidaire ; l’accompagnement et la formation socioprofessionnelle ; les mécanismes et réseaux de coopération pour la promotion du travail ; le développement local et territorial ; et la promotion, la sensibilisation et l’intervention en faveur du travail et de l’emploi. Grâce à une analyse comparative entre le Mexique et la France, l’étude distingue les pratiques spécifiques de l’ESS, avec des études de cas, et les axes d’action déterminés résultant de l’utilisation d’instruments quantitatifs et qualitatives. Ainsi elle cherche à montrer les convergences et les divergences afin d’ouvrir le débat et montrer les défis dans la matière.

Fonti :

journals.openedition.org/acrh/8225