Des entreprises sobres et responsables Crise climatique, crise du capitalisme

La vie des Idées

Swann Bommier, Cécile Renouard, janvier 2019

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Résumé :

Sur la base de ces multiples responsabilités, l’entreprise peut s’appréhender comme un commun, c’est-à-dire comme un espace collectif géré conjointement par des acteurs aux préoccupations et aux intérêts divers. Des actionnaires aux employés, en passant par l’administration fiscale ; les communes où sont implantés ses sites industriels ; les organisations non gouvernementales qui s’intéressent aux dommages collatéraux engendrés par son activité ; les médecins qui traitent des maladies professionnelles de ses employés ; les sous-traitants et les fournisseurs affectés par l’évolution de leur cœur de métier et de leurs stratégies ; et enfin les sols, les cours d’eau, l’air qui constituent l’environnement naturel dans lequel son activité économique prend forme ; la plupart de ces acteurs ont des droits d’usage et des prétentions diverses sur le contrôle, et donc sur la propriété des entreprises.

Vue sous cet angle, l’entreprise n’est la propriété de personne, mais est une entité collective reconnue par un faisceau de droits, de coutumes, de règles formelles et informelles. C’est un commun, pour reprendre la terminologie d’Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie en 2009. Et c’est un commun bien spécifique, puisqu’il cristallise quasiment tous les conflits autour de notre idéal démocratique et de notre souhait de préserver un environnement sain pour les générations futures.

Sources :

laviedesidees.fr/Des-entreprises-sobres-et-responsables.html